Principes de l’Aïkido (basé sur la non-résistance)


Pour cet article, voici un petit extrait du livre « AIKIDO : Un art martial, une autre manière d’être » de André PROTIN dont les analyses sur les principes de l’Aïkido sont si pertinentes que je ne peux m’empêcher de les publier ici :

Tout l’art de l’aïkido en tant qu’art martial réside dans la perfection de l’esquive dans le temps et l’espace : le tai-sabaki, ou esquive par effacement du corps. L’aïkido n’a point d’autre intention que de créer le vide devant l’attaque et « d’envelopper l’assaillant dans son coeur » pour reprendre les paroles d’André Nocquet, afin de le remettre sur la voix de la paix.

A ce niveau supérieur de la défense, il n’est plus question d’assujettir l’attaquant mais de se mettre en harmonie avec son attaque pour la conduire au néant. Toute récidive rencontre le même geste bienveillant mais ferme, de la part de l’expert en aïkido. Il se réserve toutefois la possibilité de contraindre son adversaire plus rapidement par des techniques d’immobilisation ou des actions sur les points douloureux du corps de celui-ci, mis dans une situation non fonctionnelle.

C’est ainsi qu’il peut utiliser le déséquilibre et faire suivre son tai-sabaki d’une projection, pousser le déséquilibre au paroxysme et enlever à l’assaillant toute possibilité de réagir, ou l’arrêter dans son intention par une immobilisation. Le but suprême de l’aïkido est de laisser la force adverse se perdre dans le vide, s’épuiser d’elle-même, ou de faire en sorte qu’elle se retourne contre l’attaquant, mais d’une façon non agressive et non violente.

Cela nécessite une rééducation de tous les réflexes de défense dont l’objectif final est de n’opposer au danger que le vide par l’esquive et, mieux encore, de vaincre avant même que l’agression ne soit matériellement commencée. Il faut être alors dans un état à ce point disponible que plus rien n’échappe des composantes de l’agression, que ce soit les facteurs psychologiques, les moyens qu’elle utilise ou la façon de s’en servir. C’est dire l’importance, dès les premiers moments de l’apprentissage de l’aïkido, de l’esprit – du mental – du rôle qu’il doit jouer dans l’appréciation de la force adverse, son évaluation et la réponse à y apporter d’une part et, dans le contrôle, le sens et la puissance du mouvement le plus approprié à la diriger sans blesser, d’autre part.

Le chemin qu’emprunte l’aïkido est celui qui conduit à la victoire sans lutter. Mais cette victoire n’est pas facile, moins immédiate que dans le combat ordinaire ou la lutte corps à corps qui ne mettent en jeu que la technique et la puissance des protagonistes et qui finissent toujours par la supériorité du plus fort.

Dès le début, l’aïkido bien que ne mésestimant pas l’importance de la puissance musculaire et de l’acquisition de toute une stratégie de défense appropriée à ses fins, met l’accent sur la nécessité de développer en soi tout un ensemble de qualités sans lesquelles les meilleures techniques et la force ne seraient qu’illusoires, et le principe de non-dissension inapplicable. L’attitude qu’adopte l’aïkido face à une agression exige un esprit fort, serein, libéré, capable de se maintenir en harmonie tant avec lui-même qu’avec les autres.

Extrait du livre « AIKIDO : Un art martial, une autre manière d’être » de André PROTIN

 

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